Petit pain à burger (ou petit pain de table) et digression sur la pâtisserie vue à la télévision

En ce moment, je reprends le temps de refaire mes gâteaux moi-même, je les conserve dans de très belles boîtes en métal. Et je reprends aussi le temps de faire un peu de pain et particulièrement mes petits pains qui peuvent aussi servirent pour faire des burgers 100% maison (avec une galette de lentilles et légumes de saison, hum...). Ceux-là sont inspirés par le livre de Marie Laforêt, Vegan. Sans être végétalienne, j'apprécie de ne pas mettre trop de matière grasse animale dans ma cuisine et réserve la crème fraîche et le beurre pour les grandes occasions, Normandie oblige.

J'ai adapté la recette des buns de Marie Laforêt en mélangeant farine semi-complète et farine de sarrasin, qui donne en plus une belle couleur, un peu de sucre roux, une pointe de sel, de la levure délayée dans de l'eau chaude, un peu de vinaigre, de l'huile d'olive et de l'eau. Le mieux est de préparer la pâte la veille au soir et de laisser gonfler toute la nuit au four à 30 degrés. Après, on façonne les boules de pain, on parsème de graine de courges et on cuit à 150 degrés pendant 25 minutes.

le superbe livre de Marie Laforêt, Vegan

L'ensemble du livre est très agréable. Toutes les recettes ne sont pas illustrées, mais celles qui le sont, le sont en pas à pas. Les photos donnent très envie, et c'est une très bonne alternative quand on a plus d’œufs ni de beurres dans ses placards.

Maintenant ma béchamel, c'est de la farine, de l'huile d'olive, du sel et de l'eau, et c'est tout, dans les lasagnes et les canelloni, c'est fabuleux.

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Parfois, j'aime comparer les émissions de télé-réalité anglaise et française. (oui, en tricotant c'est très agréable. Par exemple, pour l'émission Cousu-main, je préfère largement la version britannique. Le modèle français est la copie du premier en moins bien. Dans Sewing Bee, l'émission qui dure le même temps, une heure, présente trois épreuves réalisée par les candidats contre deux dans Cousu-main. Les candidats sont stéréotypés de la même manière, on iagine le casting, "Ah, dommage, elle est douée, mais on a déjà une femme à la peau noire" (le barbu marginal, la fille aux cheveux rouges, la mère au foyer, l'homosexuel excentrique, la femme âgée expérimentée, la femme d'origine africaine...) mais la version française présente trois fois le même portrait pour chaque candidat comme si le monteur cherchait à combler les vides. Globalement, je trouve le niveau de couture meilleur du côté UK, et les explications des points techniques mieux détaillés avec des mini-documentaires historiques.

Tea time, cakes and bread, I love it !

Pour le Meilleur Pâtissier, je m'attendais à la même chose. Le format français joue les rallonges en une émission de deux heures (avec le portrait des candidats diffusés à chaque émission, (exprès pour que tu tricotes ta maille compliquée), des redites à n'en plus finir et des intermèdes très mal joué entre le chef cuisinier et la blogueuse culinaire. Le format britannique The Great British Bake Off est compacté en une heure, et l'épreuve technique dégustée à l'aveugle est une spécialité, par exemple, des Fortunes' cookies (comme j'ai eu l'envie d'en faire moi aussi après avoir vu ça), ce n'est pas très compliqué. Le portrait des candidats est très varié bien que stéréotypée et on a deux animateurs pour le prix d'une dans la version UK. On peut se régaler avec les tenues original de l'humoriste Noel Fielding. A ses côtés, c'est Mary Berry, "Queen of the cake" et critique culinaire qui apporte son sérieux à l'émission, ainsi que le chef aux beaux yeux bleus mis en valeur par des chemises bleues, Paul Hollywood (apparemment, il fait beaucoup d'apparitions télé). Dans la version UK, on se rend vraiment compte de la non différenciation entre la boulangerie et la patisserie, d'ailleurs, il y a un épisode délicieux consacré à la boulangerie avec des sculptures en pains aromatisés (le panier de pic-nic est dingue ! ; S8E3 sur dailymotion). Le niveau général est gourmand et très tea time : tea cake (petites brioches), fruit cake, crumbles... En fait, excepté les gâteaux à thème haut en couleur, la pâtisserie anglo-saxonne se révèle sobre et familiale. La cuisine présenté me semble très accessible et ressemble à ce que j'aime faire.

J'avoue avoir un petit faible pour la complexité des recettes françaises en dépit de Cyril Lignac (qui mâche toujours la bouche ouverte, ça m’agace !) et de Mercotte qui m'agace aussi avec son autoritarisme. La cuisine française se révèle riche en histoire, complexe, pleine de gélatine, bref, elle fait rêver le monde entier. Les babas, les Paris-Brest, les Forêts-noires, les éclairs, les religieuses, etc. ont quelque chose d'inégalable. Et les métissages et revisites aux brownies, au yuzu ou au poivre de Sichuan ne font que l'embellir.

Ps : j'ai été très surprise qu'un grand chef traditionnel comme Lignac n'ai jamais bu de lait d'avoine avant l'émission, ça se trouve partout maintenant et c'est délicieux en cuisine et en chocolat chaud.